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Les mots étrangers intraduisibles en français

les mots intraduisibles en français

Le Petit Larousse comprend plus de 35 000 mots français. Et pourtant, il faudrait en inventer encore pas mal, quand on voit tous ces mots étrangers qui n’ont pas leur traduction dans la langue de Molière.

[Bien-être]

  • Hyggelig (danois): quelque chose de confortable et chaud, une ambiance douce et douillette, typiquement représentée par un feu qui brûle dans la cheminée d’un salon, des couvertures moëlleuses… Assez proche du mot allemand Gemütlich qui désigne quelque chose de chaleureux, accueillant, comme une soirée de Noël ou une bougie à la fenêtre d’une maison. Egalement proche du mot norvégien Koselig.
  • Gökotta (suédois) : se réveiller tôt le matin pour sortir dans les bois et entendre le premier chant des oiseaux.
  • Shinrin-Yoku: la relaxation dûe au contact avec la nature.
  • Sohwakhaeng (coréen) : un petit bonheur simple, mais certain. Caractérise la joie des petites choses du quotidien.
  • Snoozledom (vieil anglais) : être en train de somnoler dans son lit
  • Dauwtrappen (hollandais) : se lever tôt et marcher pied nu sur l’herbe encore fraîche de la rosée du matin
  • Pambahay (tagalog) : les vêtements confortables qu’on ne porte que chez soi (jogging, pull large…)
  • Smultronställe (suédois) : un endroit rien qu’à soi où l’on vient se détendre et se relaxer ; signifie littéralement « le lieu des fraises sauvages »
  • Merak (mot d’origine arabe utilisé dans les langues balkaniques et le turc) : un sentiment d’unité avec l’univers venant des petits plaisirs de la vie. Sensation d’être dans une autre dimension, faite de douceur et d’empathie.

Certes, en Europe du Nord, il fait froid, mais ils ont beaucoup plus de mots que nous pour décrire des choses chaleureuses et agréables.

[L’après-repas]

  • Sobremesas (espagnol): ce moment de détente juste après un repas, où l’on continue de parler et d’échanger avec ses amis ou sa famille
  • Abbiocco (italien): ce sentiment de somnolence ressenti après avoir mangé.
  • Penciula (corse): besoin de se reposer qui suit un repas copieux.

(Est-ce que quelqu’un est vraiment étonné qu’il existe des mots pareils en Espagne, en Italie et en Corse?)

[La nostalgie]

  • Hiraeth (gallois): un sentiment de nostalgie d’un endroit où l’on ne peut retourner, ou bien qui ne nous a jamais appartenu
  • Mono No Aware (japonais) : renvoie à la mélancolie qu’on éprouve en prenant conscience que toute chose est éphémère. Peut être traduit par « sensibilité pour l’éphémère » ou encore « l’empathie envers les choses« 
  • Saudade (portugais): une nostalgie empreinte de mélancolie, ou une mélancolie empreinte de nostalgie. Qui sait? C’est le mot portugais le plus difficile à traduire (par ici pour en savoir plus, en anglais). « Dor » en roumain a un sens proche, il exprime une nostalgie pour une personne aimée.
  • Beochaoineadh (irlandais) : une plainte, une lamentation douloureuse pour quelqu’un qui est vivant, mais qui est parti.

Le mot « nostalgie » correspond à une notion générale qui peut renvoyer à des états très différents, et chacun mérite sa propre définition.

[Le voyage et la relation à son chez-soi]

  • Wanderlust (allemand): Hashtag très populaire sur Instagram, ce mot allemand indique un désir irrésistible d’explorer le monde. « Fernweh » est un autre mot allemand avec une signification proche: ce mot désigne une nostalgie pour des endroits jamais visités, being homesick for places you’ve never been.
  • Heimat (allemand): un endroit où l’on se sent totalement chez soi (un pays, une maison, un village…). Proche du mot gallois cynefin
  • Sturmfrei (allemand): la sensation qu’on a lorsque nos colocataires ou parents sont absents, et qu’on a sa maison juste pour soi
  • Petchalba (macédonien) : rite qui consiste à quitter son foyer, entreprendre un tour du monde pour tâcher de faire fortune, avant de revenir dans son village. C’est un mot utilisé seulement pour les hommes, il n’y a pas d’équivalent féminin.
  • Sielunmaisema (finnois): littéralement « paysage de l’âme », correspond à un endroit spécial que vous portez dans votre coeur, auquel vous pensez régulièrement, et dans lequel vous vous sentez parfaitement chez vous.

[Un sentiment]

  • Mudit (sanskrit): le bonheur ressenti de voir quelqu’un d’autre heureux
  • Gigil (philippin): l’envie irrésistible de pincer ou mordre quelque chose qui est vraiment trop mignon
  • Schadenfreude (allemand): plaisir qui vient du fait de voir un malheur arriver à quelqu’un d’autre, se réjouir du malheur des autres (oui, les Allemands ont un mot pour ça)
  • Iktsuarpok (inuit) : le sentiment d’anticipation qui pousse à regarder autour de soi quand on attend quelqu’un qui n’est pas encore arrivé.
  • Tartle (écossais): correspond à l’hésitation lorsqu’on doit présenter une personne, mais qu’on a oublié son prénom
  • Funktionslust (allemand) : le plaisir de s’adonner à une activité qui nous passionne (différent de endlust, qui correspond au plaisir d’atteindre un objectif précis)
  • Torschlusspanik (allemand): le sentiment du temps qui passe et de ne plus en avoir assez pour faire ce qu’on voulait faire
  • Monologophobia (anglais): la peur d’utiliser le même mot plus d’une fois dans une phrase ou un paragraphe
  • Frühjahrsmüdigkeit (allemand) : sentiment de fatigue caractérisant les premiers mois de l’année; sorte de dépression printanière causée par les changements de température.
  • Tarab (arabe) : sentiment de bien-être en écoutant une belle mélodie, une poésie ou en voyant une danse, qui provoque un moment de connexion entre le spectateur et l’artiste
  • Farblunget (yiddish) : se sentir complètement et désespérément perdu
  • Gjensynsglede (norvégien) : la joie de tomber sur une personne qu’on n’a pas vu depuis longtemps
  • Flygskam (suédois) : la honte de prendre l’avion
  • Mamihlapinatapai (mot du yagan, langue parlée par les natifs de la Terre de Feu): un regard partagé entre deux personnes dont chacune espère que l’autre va prendre l’initiative de quelque chose que les deux désirent mais qu’aucun ne veut commencer
  • Tu’burni (arabe) : désir de mourir avant une personne aimée afin de ne jamais avoir à vivre sans elle
  • Waldeinsamkeit (allemand): le sentiment éprouvé d’être seul dans les bois, désigne une harmonie avec la nature
  • Voorpret (néerlandais) : le plaisir éprouvé avant d’éprouver le plaisir (par exemple le plaisir de savoir que l’on va faire un beau voyage). En anglais, on pourrait le traduire par pre-fun.
  • Uht-cearu (vieux anglais) : l’anxiété et les pensées négatives qui viennent quand on est réveillé juste avant l’aube
  • Elvágyódás (hongrois) : le désir mélancolique d’être ailleurs de là où l’on se trouve actuellement
  • Sonntagsleere (allemand) : la dépression du dimanche après-midi, avant de commencer une nouvelle semaine
  • Myötähäpeä (finnois) et Fremdschämen (allemand) : la honte éprouvée lorsqu’une autre personne fait quelque chose d’embarrassant
  • Curglaff (écossais) : choc ressenti lorsqu’on plonge son corps dans une eau glacée
  • Razbliuto (russe) : sentiment de tendresse ou de nostalgie lorsque l’on pense à une personne qu’on a aimé dans le passé

[Une action]

  • Elope (anglais): prendre la fuite avec un amoureux pour se marier en secret. Le mot Fuitina, du dialecte sicilien, a la même définition.
  • Tsundoku (japonais): acheter des tas de livres mais les laisser s’entasser sans les lire.
  • Kintsukuroi (japonais) : l’art de réparer des objets avec de l’argent ou de l’or (littéralement « réparer avec de l’or »), et considérer que cela rend l’objet plus beau et plus précieux. S’inscrit dans la pensée japonaise du Wabi-Sabi (voir plus bas)
  • Kaapshljmurslis (letonnien): être coincé dans les transports en communs pendant les heures de pointe
  • Cwtch (gallois): se lover contre quelqu’un, se caliner, aimer et protéger quelqu’un, tout ça en même temps
  • Eyeservant (anglais) : quelqu’un qui ne travaille que lorsqu’il est surveillé (les Anglais sont vraiment des génies d’avoir un mot pour ça)
  • Verschlimmbessern (allemand): rendre quelque chose (un livre, un dessin…) encore pire alors que l’on tentait de l’améliorer
  • Fressen (allemand): cela signifie manger, mais seulement pour les animaux
  • Kalsarikännit (finlandais): être seul chez soi, en sous-vêtement, et boire de l’alcool (le fait qu’il existe ce mot en finlandais en dit long sur les activités favorites des Finlandais…)
  • Bagstiv (danois): se réveiller encore ivre de la veille
  • Phubbing (anglais): mot-valise désignant l’art d’éviter d’avoir des conversations physiques avec des gens en regardant son téléphone
  • Irusu (japonais): prétendre ne pas être chez soi lorsque quelqu’un sonne à la porte
  • Scurryfunging (vieux anglais): effort frénétique de nettoyer sa maison juste avant de recevoir des gens
  • Ulaia (hawaïen) : vivre comme un ermite après avoir connu des déceptions
  • Hanyauku (Rukwangali, langue namibienne) : marcher sur la pointe des pieds sur du sable chaud
  • Sisu (finnois) : le fait d’être courageux face à l’adversité, attitude de persévérance et de résilience que l’on retrouve chez les Finlandais
  • Shemomedjamo (géorgien) : continuer de manger même lorsqu’on n’a plus faim car la nourriture est délicieuse
  • Isbiltur (islandais) : le fait de prendre la voiture pour aller acheter une glace, en anglais « ice cream road trip »
  • Ilunga (Tshiluba, parlé au Congo) : le fait de pardonner quelqu’un pour une offense une 1ère fois, une seconde, mais jamais une troisième fois
  • Lexiphanicism (anglais) : l’utilisation prétentieuse de mots compliqués pour paraître intelligent
  • Flype (écossais) : l’action de plier ses chaussettes à l’envers par paires
  • Zugzwang (allemand) : littéralement « coup forcé ». Désigne une action que l’on est obligé de faire, même si elle aura des conséquences négatives. (utilisé notamment pendant une partie d’échecs, lorsque l’on doit jouer alors que bouger les pions nous sera sûrement préjudiciable)
  • Niksen (néerlandais) : l’art de ne rien faire
  • Stravaig (écossais) : se promener sans but précis
  • Morgunfull (islandais) : se réveiller de mauvaise humeur
  • Kopfkino (allemand) : imaginer un scénario dans sa tête
  • Giomlaireachd (écossais) : l’art de passer voir des amis seulement durant les heures de repas
  • Areodjarekput (inuit) : échanger des épouses pour quelques jours seulement
  • Firtle (anglais) : faire semblant d’être occupé alors qu’on ne fait pas grand chose
  • Greng-jai (thaïlandais) : se sentir obligé de faire quelque chose qu’on a pas envie de faire pour se montrer poli
  • Motamoter (camerounais) : réciter quelque chose sans en comprendre le sens ou sans réfléchir (noms : motamoteur, motamoteuse)
  • Smouster (écossais) : manger furtivement, en prétendant ne pas manger
  • Uitwaaien (néerlandais) : « prendre une bouffée d’air frais », aller dehors (généralement dans la nature) lorsqu’il vente pour soulager le stress et se changer les idées
  • Mencolek (indonésien) : taper quelqu’un sur l’épaule opposée pour le faire regarder dans la mauvaise direction

[Description d’une personne]

  • Baku-shan (japonais): une fille plus jolie de dos que de face
  • Sensei (japonais) : fait référence à toutes les personnes qui peuvent nous apprendre quelque chose. Apparemment, en chinois, cela voudrait dire « né en premier ». Et en japonais, la définition exacte serait « celui qui était là avant moi, qui est garant du savoir et de l’expérience d’une technique ou d’un savoir-faire ».
  • Gattara (italien) : une vielle femme seule qui vit avec beaucoup de chats (Crazy old cat lady)
  • Cumpleañero (espagnol): désigne la personne qui fête son anniversaire
  • Thalassophile (anglais) : une personne qui aime la mer et les océans
  • Cumberworld (anglais) : quelqu’un qui ne sert à rien
  • Umarell (italien, argot de Bologne) : désigne un homme à la retraite qui regarde des chantiers de construction et donne des conseils indésirables
  • Gongoozler (anglais) : une personne qui regarde paresseusement une activité ou un endroit pendant un long moment
  • Neanimorphic (anglais) : avoir l’air plus jeune que son âge
  • Age-Otori (japonais): être plus moche après une coupe de cheveux
  • Callipygian (grec ancien) : avoir de belles fesses
  • Pantafolaio (italien) : quelqu’un qui aime se reposer chez soi toute la journée (à mi-chemin entre « casanier » et « pantouflard »)
  • Grumbletonian (anglais, 17ème siècle) : une personne qui passe son temps à se plaindre de l’état du pays
  • Slugabed (anglais) : quelqu’un de paresseux qui reste dans son lit bien après l’heure « normale » du lever
  • Bibliobibuli (anglais) : les gens qui lisent trop
  • Braigetoir (Irlande) : un péteur professionnel (type d’artiste apparemment présent aux banquets de l’Irlande médiévale)
  • Pochemuchka (russe) : quelqu’un qui pose trop de questions

[Paysage]

  • Komorebi (japonais): la lumière du soleil qui passe entre les feuilles des arbres
  • Mangata (norvégien) et Yakamoz (turc) : le reflet de la lune dans l’eau
  • Kawaakari (japonais) : le reflet de l’eau la nuit, cela peut être le reflet de la lune sur une rivière, ou celui du soleil couchant.
  • Gluggaveður (islandais): Temps de fenêtre, c’est à dire un temps qui, vu depuis une fenêtre, parait agréable, mais qui est en réalité déplaisant une fois dehors.
  • Ruska (finnois) : moment de l’automne durant lequel les feuilles deviennent oranges

[Spiritualité/Philosophie]

  • Wabi-sabi (japonais) : trouver de la beauté dans l’imperfection de la nature, ou accepter les cycles de la mort. (à ne pas confondre avec Wasabi)
  • Lagom (suédois): cela indique la quantité parfaite, le juste milieu, quelque chose qui n’est ni trop peu, ni trop. Cela indique qu’il y a assez pour soi-même et pour les autres. C’est un mot très représentatif de l’art de vivre suédois.
  • Sisu (Finnois) : Mot désignant la capacité/courage des Finlandais à faire et surmonter des choses qui leurs déplaît vraiment et ne pas lâcher face à un obstacle
  • Ruach (hébreu): mot à connotation spirituelle qui se traduirait par « respiration de la vie », ou encore « vent » ou « esprit ». En grec, le mot équivalent est pneuma.
  • Dadirri (langue aborigène d’Australie): une écoute intérieure profonde, sorte de réflexion spirituelle
  • Ubuntu (Ngali) : philosophie consistant à vivre avec gentillesse, compassion et humanité
  • Ikigai (japonais) : concept japonais que l’on pourrait traduire par « raison d’être », qui désigne les raisons spécifiques à chacun qui rendent la vie digne d’être vécue. Peut aussi être traduit par « la raison de se lever chaque matin »
  • Jokamiehenoikeus (finlandais): le droit d’accès à la nature pour tous, ou la liberté de marcher, nager, camper et de profiter de la nature sans déranger personne
  • Yugen (japonais) : une intense conscience de l’univers qui déclenche des sensations profondes et mystérieuses
  • Ichigo-ichie (japonais) : concept que le moment présent ne reviendra jamais, et que chaque moment de la vie est absolument unique
  • Philotimo (grec) : ensemble de vertus comme le respect, la dignité, l’amour, l’honneur et l’intégrité, qui permettent d’avoir un comportement exemplaire. Littéralement, signifie « l’amour de l’honneur »
  • Zeitgeist (allemand) : littéralement « l’esprit du temps », correspond à la culture et aux mœurs d’une époque spécifique
  • Ukiyo (japonais) : signifie « le monde flottant » et désigne le fait d’être totalement dans le moment présent, sans penser à ses problèmes
  • Nahual (mésoaméricain) : l’alter-ego animal qui accompagne chacun d’entre nous tout au long de notre vie
  • Sila (inuit) : l’interconnexion d’importants phénomènes (comme la connexion entre la Terre, l’atmosphère, l’air, le cosmos…)
  • Friluftsliv (norvégien) : célébration des moments passés en extérieur, peu importe la météo
  • Koyaanisqatsi (amérindien) : une vie chaotique et désordonnée qui appelle à une autre manière de vivre
  • Yuanfen (chinois) : force mystérieuse qui fait se rencontrer des personnes ou des événements. Peut se traduire par « coïncidence fatidique ». Vient du bouddhisme.

Et puis en vrac:

  • Drachenfutter (allemand): désigne un cadeau ou signe de paix offert par un homme à sa femme lorsqu’il a fait quelque chose de mal (encore une fois, les Allemands ont des mots pour tout).
  • Gufra (arabe) : la quantité d’eau que l’on peut tenir dans ses mains jointes.
  • Sab (algérien): s’utilise pour dire « dégage », mais attention, uniquement avec… Les chats.
  • Poronkusema (finlandais): la traduction littérale serait : la distance parcourue par un renne sans avoir besoin de s’arrêter pour uriner (true story)
  • Mellifluous (anglais) : un son agréable et mélodieux à entendre
  • Rimjhim (hindi) : le son de la pluie qui tombe contre une surface
  • Feierabend (allemand) : moment correspondant à la fin de la journée de travail, où l’on est libre de faire ce que l’on veut
  • Sibalbiyong (coréen) : un achat réalisé pour se déstresser, en anglais « fuck it expense »
  • Paracosm (anglais) : un monde imaginaire inventé par un enfant possédant ses propres langue, histoire et géographie
  • Kummerspeck (allemand) : les kilos pris en mangeant trop lorsqu’on est triste et déprimé
  • Ungdayee (hindi) : les étirements faits au saut du lit le matin
  • Jayus (indonésien) : une blague tellement nulle qu’elle en devient drôle
  • Tandsmor (danois) : quand il y a assez de beurre étalé sur une tartine pour que les dents y laissent des marques
  • Döstadning (suédois) : ménage de fin de vie. Tradition suédoise qui consiste à faire le tri dans ses affaires lorsqu on sait que la fin est proche, afin de soulager ses proches.
  • Meshitero (飯テロ en japonais) : terrorisme du repas (= foodporn)
  • Kuchisabiishii (japonais) : littéralement « bouche solitaire », qui désigne le fait de manger lorsqu’on s’ennuie ou qu’on cherche du réconfort

Fun fact

_ Il existe 108 mots, en hawaïen, pour décrire une « patate douce », et 47 pour décrire une banane.

_ Les Ecossais ont 421 mots pour décrire de la neige. Les Inuits en ont 50.

{EDIT : apparemment, les Inuits n’auraient en réalité que 2 mots pour décrire la neige ! Merci à Gaël pour m’avoir envoyé le lien}

_ « Pop corn », en persan, se dit « tchos-e fil », ce qui signifie littéralement « pet d’éléphant ».

_ Le signe @ se dit:

  • « Queue de singe » en néerlandais (apestaart)
  • « Petit escargot » en italien (chiocciolina)
  • « A avec une trompe » en suédois (snabel-a)
  • « Petite souris » à Taïwan (xiao laoshu)
  • « Petit canard » en grec (papaki)
  • « Ver » en hongrois

_ Les onomatopées correspondant aux bruits de la pluie selon les pays:

  • Royaume-Uni: drip drop
  • Espagne: chipi chipi
  • Japon: zaa zaa
  • France: plic ploc
  • Finlande: tip tip
  • Corée: tok tok
  • Cantonais: dihk dihk
  • Allemagne: tropf tropf

Sources:

_Ce thread sur Twitter lancé par une enseignante

_ Ce thread d’une journaliste des Echos pour le signe @

_ Ce tweet pour les bruits de pluie

_ Et ce blog qui répertorie les mots intraduisibles en français (: (si vous êtes restés sur votre faim, allez voir, il y en a d’autres!)

Pour aller plus loin, le dictionnaire des chagrins obscurs de John Koenig donne des noms à des émotions ou des sentiments qui n’ont pas de noms concrets.

PS : j’aime tant observer les mots que j’en ai fait mon travail. En effet, j’ai créé Atelier du SEO, une agence multilingue qui crée du contenu optimisé en français, anglais et espagnol. Venez vite nous contacter si nos services vous intéressent !

19 réflexions au sujet de “Les mots étrangers intraduisibles en français”

  1. Hello ! Je me permet Un petit commentaire sur « Wanderlust » qui bien qu’allemand à la base à la signification que tu lui donnes… en anglais.

    Wanderlust en allemand n’est plus utilisé depuis des centaines d’années si ce n’est piur dire « l’envie de faire de la randonnée » et c’est donc effectivement Fernweh qui le remplace (pour coller avec son contraire « Heinweh » le mal de la maison).

    Ce qui m’a toujours le plus choqué dans les langues c’est qu’en Français on a pas de mot pour désigner l’ensemble frere + sœur. Comme le sibling anglaise ou le geschwister allemand… c’est fou ces variantes quand même !

    Aimé par 1 personne

  2. Bonjour ! Cet article est super intéressant, mais je me permet une correction sur les fameux « 50 mots inuits pour neige » : c’est totalement faux ! Je vous conseille l’article de Pullum, « The great eskimo vocabulary hoax », 1989 (en anglais) ( https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjj-J-IyNLsAhWEx4UKHQDwDMUQFjAAegQIAxAC&url=http%3A%2F%2Fwww.lel.ed.ac.uk%2F~gpullum%2FEskimoHoax.pdf&usg=AOvVaw0LDSi10rl9VLCammHrzuIl ).
    C’est malheureusement une intox très répandue, qu’il faut arrêter de propager.
    Et je suppose que le problème est le même pour l’écossais et l’hawaiien, mais je ne m’y connais pas.
    J’espère que vous pourrez lire l’article !
    Bonne journée, Gaël

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  3. Cet article est un ravissement pour tous les amoureux des mots, MERCI 🥰
    On voudrait tous les apprendre et savoir les employer au quotidien.
    D’ailleurs, quel mot pourrait signifier « mot d’une autre langue intraduisible dans la langue de Molière » ? On trouve parfois « hapax », qu’en pensez-vous ?

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    1. Très bonne question ! Je ne connaissais pas
      « hapax », dont je viens de découvrir la définition. Mon article est donc une liste d’hapax, intéressant ! 😉 Je me demande si avec le temps, l’apparition de mots aux définitions très spécifiques (et uniques) ne sera pas de plus en plus courante – et ce quelle que soit la langue. Après tout, tous les langages sont vivants !

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  4. L’onomatopée de la pluie en Lingala (la llangue du Congo) : “ prrrrrrrrrr “ (si un congolais fait ce bruit, il parle très sûrement de la pluie)
    Celle de quand tu toques : “ ko ko ko”
    Et certains noms d’animaux sont basés sur leurs onomatopées. Par exemple, le chat : “ niaou “
    La mouche, qui fait zzzzzz : “nZInZI”

    Bref, le lingala c’est très drôle.

    Aimé par 1 personne

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