Le temps d’une série d’articles, Pauline Escobar se transforme en blog de tuto cuisine et nous explique comment surmonter certains désagréments liés à l’expatriation en Argentine.
Amis expatriés en Argentine, plus besoin de revenir de vos vacances chez vos parents les valises remplies de pots de Nutella. (Par contre, continuez de ramener du fromage en soute, on a pas encore trouvé une parade pour ça.)
Vous pensiez peut-etre que seul Ferrero possédait le savoir-faire des pâtes à tartiner.
Que Nenni !!
Depuis votre cuisine, seulement armé d’un four et d’un mixeur, vous pouvez vous faire une pâte à tartiner gourmande en une petite heure.
Disclaimer: la recette qui suit est issu de la ruche qui dit oui, qui nous offre deux recettes de pâtes à tartiner maison. Celle dont je parle ici correspond à la seconde recette du lien, la plus rapide et la plus facile. Je n’ai pas encore testé la première car j’ai peur que mon vieux mixeur ne tienne pas le coup. Mais c’est une alternative qui peut vous intéresser, donc n’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil!
Autre chose: le résultat final est vraiment super bon, mais le goût n’est pas exactement semblable au Nutella. Le goût de noisettes est plus prononcé, et c’est un peu moins sucré (meme s’il est toujours possible d’ajouter plus de sucre, selon les convenances). Le résultat final m’a un peu fait penser aux pâtes à tartiner que l’on trouve dans les magasins bios, en France (mais attention, les bonnes!).
Recette facile d’une pâte à tartiner maison
Alors, pour cette recette, vous aurez besoin de:
- 200 g de noisettes (trouvable dans les dieteticas)
- 100 g de chocolat au lait, de préférence à 50 % de cacao
(Cela dit, le choix de chocolat étant assez restreint à Buenos Aires, la teneur en cacao n’est franchement pas très importante)
Optionnel
- Un peu de sucre (roux de préférence, trouvable dans les dieteticas. Le blanc fera aussi l’affaire)
- Un peu d’eau
L’eau et le sucre, c’est moi qui ai décidé de les ajouter, la recette originale ne comprend que deux ingrédients. On vous l’avait dit, c’est vraiment pas sorcier!
1. Emonder les noisettes
Si, comme moi il y a peu, vous ne savez pas ce qu’ « émonder » veut dire, pas de panique. Google nous apprend qu’une noisette émondée est une noisette sans peau. Or, il y a de grandes chances pour que les noisettes que vous ayez acheté aient encore leur peau. Pour l’enlever, rien de plus simple: étalez vos noisettes dans un plat que vous mettez au four. Bon, niveau réglage de température, si vous êtes dans mon cas, c’est une partie ardue, car votre four à l’argentine n’affiche pas les températures. Je règle en général le bouton sur le niveau moyen et je prie que cela fonctionne (et en général, mes prières sont exaucées, gracias a Dios).
Donc vous les laissez cuire entre 10 et 15 minutes dans un four à température moyenne. Lorsqu’elles ont l’air bien dorées (mais attention, pas brulées), retirez-les et placez les dans un torchon que vous refermez comme un sac . Laissez refroidir quelques instants, puis frottez énergiquement les noisettes (toujours dans le torchon) les unes avec les autres pendant quelques minutes. Lorsque vous ouvrez votre torchon, la peau devrait être partie et vous aurez vos noisettes émondées (si à ce stade vous n’avez toujours pas compris ce que ce mot veut dire, je ne peux plus rien pour vous).
Allez courage, il ne vous reste plus beaucoup d’étapes!
2. Mixer les noisettes
Si vous êtes dans mon cas et que votre mixeur, plus tout jeune, a perdu de son endurance d’antan, je vous conseille de faire la chose suivante. Placez vos noisettes dans un torchon (mais propre, sans les bouts de peau), fermez le torchon, et à l’aide d’un marteau, cassez les noisettes en petits morceaux, afin que votre mixeur ait moins de travail. J’utilise un marteau, mais peut être que d’autres outils peuvent vous aider à casser vos noisettes. Soyez imaginatifs.
Si votre mixeur est en forme, versez directement vos noisettes dans le mixeur (morceaux de noisettes dans le cas échéant). Et mixez pour en faire ce que l’on pourrait appeler de la poussière de noisettes, la plus fine possible. Vous aurez probablement besoin d’arrêter votre mixeur régulièrement et de racler les parois pour remettre les noisettes au milieu, près des lames. C’est un peu fastidieux, mais c’est la seule façon de s’assurer que vos noisettes se transforment en une sorte de pâte faites de particules de noisettes. Selon votre mixeur, vous aurez besoin de 10 ou 15 minutes.
3. Faire fondre le chocolat
Pour cette étape, on recommande en général de faire fondre le chocolat au bain-marie. Personnellement, j’ai toujours trouvé que le bain-marie, c’ètait super long. En général, je mets le chocolat directement sur le feu, je rajoute un peu d’eau, je tourne énergiquement pour que le chocolat ne brule pas, et en quelques instants, j’ai mon chocolat fondu. J’ai lu quelque part qu’il ne fallait surtout pas faire comme ça, mais ça a toujours fonctionné pour moi. A bon entendeur.
4. Le mix final
Ca y est, on y est presque! Versez votre chocolat dans le mixeur avec la pâ\te de noisettes, et mixez bien. A cette étape j’ai rajouté un peu d’eau (quelques cuillères) car je voulais que la pâte soit un peu plus liquide (et ça rend le mixage plus facile). J’ai aussi ajouté un peu de sucre pour que la pâte soit plus sucrée. Mais l’eau et le sucre sont optionnels: goûtez la pâte pour voir ce que vous préférez. Mixez bien, et voilà! Votre Nutella maison est prêt. Mais un Nutella meilleur pour la santé et l’environnement (Allo quoi, t’es au 21ème siècle et tu manges encore de l’huile de palme).
Il reste peut-être de petits bouts d’amande, surtout si votre mixeur n’est pas très puissant, mais je trouve que ça rend la pâte plus meilleure et plus authentique.
Conservation
Conservez là dans un récipient qui se ferme (personnellement je réutilise mes pots d’olives en verre). Mettez là à l’abri de la lumière. Vous pouvez la conserver pendant un mois environ. Mais qui met un mois à manger son Nutella maison ?!
Pssst, par ici pour un LifeHack Buenos Aires sur les laits végétaux maisons (lait de coco, lait d’amande..).
1 réflexion au sujet de “LifeHack Buenos Aires #2 : du Nutella fait maison”