Les climato-sceptiques sont parmi nous. Tels des cafards particulièrement dérangeants, il se glissent dans les commentaires de nos posts Facebook et sur nos fils d’actualité Twitter. Ils nous font fréquemment perdre du temps et de l’énergie, et leurs remarques débouchent souvent sur des débats inutiles et sans fin.
Voici les raisons pour lesquelles, selon moi, argumenter la cause environnementale avec un climato-sceptique ne porte pas ses fruits.
1- Il existe des chiffres pour justifier tout et n’importe quoi
On a bien vu, avec les incendies récents de l’Amazonie, qu’on pouvait utiliser des chiffres pour dire tout et son contraire. Certes, les feux de 2019 étaient plus importants que ceux de 2018. Mais n’étaient-ils pas similaires à ceux de 2013 ? Y a-t-il une augmentation ou une diminution des départs de feu? Sur quelle période, quel mois, par rapport à quand ? Et qu’est-ce qui brûle vraiment, d’abord, des arbres ou des prairies ?
Bref, en règle générale, on peut utiliser des chiffres pour leur faire dire tout et n’importe quoi. Si vous passez des heures à retrouver une étude scientifique pour justifier votre position, de leur côté, les climato-sceptiques trouveront des chiffres pour étayer les leurs. C’est donc un combat perdu d’avance.
2- Le but ultime du climato-sceptique : dédouaner l’homme de toute faute
Parmi les obsessions des climato-sceptiques, on retrouve l’absence totale de culpabilité des humains. Le monde entier pourrait brûler devant nos yeux qu’ils continueraient à répéter, tel un mantra spirituel : « oui, mais c’est pas de notre faute« .
Attention, le climato-sceptique ne nie pas nécessairement les problèmes environnementaux. Seulement, il croit dur comme fer que ces derniers ne les concernent pas.
Derrière son scepticisme se cache finalement une foi inébranlable en la modernité, les nouvelles technologies et la science.
(Enfin, la science… Quand ça l’arrange)
Pas question donc de remettre en question l’homme. On vous répète, ce dernier n’a rien à se reprocher ! Le climato-sceptique a donc probablement de la difficulté à gérer les sentiments de culpabilité, ou bien du mal à remettre en question la société qui l’a vu naître.
3- Résister au changement à tout prix
Si le climato-sceptique tient tant à minimiser les dégâts environnementaux, c’est tout d’abord pour se rassurer lui-même. Ne pas voir la dégradation de l’environnement, c’est pouvoir vivre « comme avant », sans états d’âme. Et ne pas se confronter aux vents du changement qui balayeront très bientôt nos pays et nos institutions.
Le climato-sceptique est donc quelqu’un qui a très peur du changement et qui s’accroche à ses croyances de toute ses forces. Ce serait le premier à paniquer, s’il était capable de prendre la mesure de l’amplitude du changement climatique. Ou plutôt, s’il le voulait bien.
« Il n’est pire aveugle que celui que ne veut pas voir »

En 2019, être climato-sceptique, ça tient plus à de la mauvaise foi que de la rationalité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous ne ferez pas changer d’avis votre interlocuteur : soyez sûr que comme vous, il a été exposé aux chiffres glaçants des scientifiques et aux avertissements de l’ONU et de la NASA. Ne pas y croire est un choix délibéré de sa part, un mécanisme de défense qui l’aide à gérer sa peur.
Est-ce une raison pour arrêter d’aborder le sujet ? Non. Mais gardez votre énergie pour convaincre et stimuler ceux qui sont ouverts et sensibilisés à la cause.
Allez, éloignez-vous des débats stériles et changez-vous les idées avec ces belles citations sur la nature et les hommes.