Et si on s’était trompé depuis le début ? Et si Buenos Aires n’était finalement pas « le petit Paris d’Amérique du Sud », comme on l’appelle souvent, mais ressemblerait plutôt à cette grosse Manzana de New York ? Voyons voir en 8 points les similitudes entre Buenos Aires et New York.
1- Buenos Aires et New York sont toutes deux des cités portuaires.
Les deux villes se sont développées grâce à leur port, qui leur permettait d’exporter et d’importer des produits ainsi que de faire du commerce avec leurs voisins. Mais pas seulement : la présence d’un port signifiait aussi la possibilité pour les habitants de partir et pour des nouveaux arrivants de venir s’y installer. On retrouve donc dans ces deux villes des influences du monde entier provenant du brassage de la population.
2- Elles sont des terres d’accueil pour des immigrés venant d’Europe
Buenos Aires et New-York ont toutes deux accueilli des vagues d’immigration européennes à un moment où le Vieux Continent était abattu par des guerres et des crises à répétition. Le 19ème et 20ème siècle amenèrent en effet leurs lots d’Européens venus tenter leur chance vers l’Amérique, continent qui semblait plus prometteur : notamment celle du Nord, à New York, mais aussi celle du Sud, à Buenos Aires.
Ce qui me marque le plus chez les Argentins et les Américains, c’est cette connexion qu’ils ont avec le continent européen. A peine s’aperçoivent-ils que vous êtes Européen qu’ils vous disent déjà, les yeux brillants d’excitation, que leurs grands-parents venaient d’un pays européen et qu’ils comptent rendre visite prochainement à de lointains cousins restés au « bercail ».
3- Chaque quartier de la ville a son propre caractère
Pour moi, c’est la raison principale pour laquelle la ville de Buenos Aires me rappelle davantage New York que Paris. Mon impression de Paris, c’est l’unité des bâtiments, des rues, de l’architecture et du style. Peu importe où vous êtes, vous respirez cet air parisien uniforme.
Rien de tout ça à Buenos Aires! D’un quartier à l’autre, c’est tout le décor qui change. San Telmo est bohème, Palermo est branchée, Belgrano est familiale, Recoleta est chic et le Microcentro est grouillant de monde. Ce n’est pas sans rappeler la différence d’ambiance entre les gratte-ciels de Manhattan, les coffee shops de Brooklyn et les lumières de Broadway. Cette organisation plus décontractée et hétérogène rend la visite de Buenos Aires ou New-York très différente de celle d’une ville comme Paris.
C’est d’ailleurs une des choses qui déconcerte le plus les Parisiens lorsqu’ils mettent le pied à Buenos Aires : comment assimiler le fait que des quartiers si différents puissent appartenir à une seule et même ville ?
4- Il y a des taxis partout
Et les taxis de Buenos Aires se reconnaissent à leur robe jaune et noire qui n’est pas sans rappeler celle des taxis jaunes de New-York. Il suffit de héler un taxi sur une avenue large de Buenos Aires, comme Corrientes, Libertador ou Las Heras, pour immédiatement se prendre pour Carrie Bradshaw dans Sex and the City.
5- New-York et Buenos Aires sont indéniablement envahies par une vague hipster
Cafés aux murs de briques apparentes, street art sur les murs et tenues vestimentaires oscillant entre le « bizarre » et le « cool » ne peuvent indiquer qu’une chose : les hipsters se cachent parmi les porteños et les new-yorkers. Bien sûr, une ville comme Paris a aussi sa dose d’hipsterisme, mais la culture de l’élégance et du chic parisien ne cédera jamais trop de terrain à ce phénomène bohème et décalé.
6- The city that never sleeps (New-York) = La ciudad de la furia (Buenos Aires)
La ville qui ne dort jamais d’un côté, la ville de la fureur de l’autre : l’une comme l’autre semblent gagnées d’une énergie contagieuse qui tient les habitants éveillés jusqu’au bout de la nuit. Quelque soit le jour de la semaine, on trouve en effet de nombreuses animations nocturnes, dans des clubs, des bars ou des pistes de danse. Bien sûr, le rythme des corps et des mélodies diffère selon la ville, mais quelque soit l’heure, il semble qu’on trouve quelque chose à faire.
7- Les parcs sont remplis de promeneurs de chien
Au petit matin, les “dog walkers” (à ne pas confondre avec les white walkers) new-yorkais et “paseadores” porteños sortent dans les rues de la ville entourés d’une dizaine, voire d’une quinzaine de chiens. Ils les emmènent faire un tour de plusieurs heures pour leur faire faire de l’exercice. Leur présence rend un grand service aux propriétaires d’animaux de compagnies. A se demander comment font les gens qui possèdent des animaux, en France.
8- Les habitants vont voir un psy
Buenos Aires et New-York rivalisent pour être la capitale de la psychologie du monde, qui comptabiliserait le plus de psychologues par habitant. Il semblerait que porteños comme new-yorkais aiment parler de leurs états d’âme depuis un divan moelleux.
Merci à Joanna pour son rôle de consultante dans la rédaction de l’article !!
Si vous voulez découvrir une autre comparaison de Buenos Aires, cette fois-ci avec Paris, c’est par ici.