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Bagshare Social : donner du sens à son voyage

Aujourd’hui, on vous présente Bagshare Social, la plateforme qui révolutionne les voyages des backpackeurs. Dans un monde en quête de sens, Bagshare Social met en contact voyageurs et ONG locales du monde entier.

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Bonjour Inès! Est-ce que tu pourrais nous raconter comment est né l’idée de votre projet social?

L’idée de Bagshare Social est né il y a un an et demi, lors d’un voyage à Cuba de Valérie Demay, la fondatrice. Elle avait emmené des affaires dans son sac à dos qu’elle voulait donner à des personnes dans le besoin. Mais en arrivant, elle est tombée des nues en découvrant que le pays souffrait d’une grave pénurie de savons et qu’elle n’avait même pas pensé à en ramener. C’est à ce moment là que l’idée de Bagshare Social est née dans son esprit.

En creusant le sujet, elle a fait un double constat: déjà, aujourd’hui, il existe plus de 10 millions d’ONGs dans le monde. Mais au final, la majorité des gens ne connaisse que les plus grosses. Deuxièmement, de plus en plus de personnes souhaitent voyager différemment : selon une étude, un français sur 3 désire donner du sens à leur voyage mais ne sait pas comment s’y prendre.

Quel est le concept de votre start-up?

L’idée de Bagshare, c’est de prêter main forte aux petites associations locales en les aidant à avoir un impact positif sur leur territoire. Notre plateforme les connecte avec des backpackeurs désireux de ramener des affaires utiles. Ces derniers laissent un espace dans leur sac pour apporter des biens matériels nécessités par l’ONG.

La plateforme permet de répondre à deux problématiques : la première, c’est de connaitre à l’avance les besoins sur place. Et la seconde, tout aussi importante, c’est de savoir à qui faire des dons, parce qu’il y a des chances que les objets donnés un peu au hasard soient revendus, et donc qu’ils perdent leur impact positif.

On a constaté que la moitié des utilisateurs de la plateforme ramène des choses de France, tandis que l’autre moitié les achète sur place. Il y en a même qui ramène des valises entières pour les assos. Il n’y a pas vraiment de règles, ça dépend des situations de chacun. Si tu passes par plusieurs associations, sur un voyage de plusieurs mois, mieux vaut acheter sur place au fur et à mesure pour ne pas de charger d’un sac trop lourd.

Qui travaille sur ce projet?

Nous sommes trois à travailler dessus: Valérie Demay, qui est la fondatrice, Daniel, qui est colombien, et moi-même, Inès. On gère Bagshare depuis la France. On est très présent en Amérique du sud, on a commencé par tester le projet en Colombie grâce à l’aide de Daniel qui connaissait bien le pays.

En Amérique Latine, dans quels pays avez-vous des partenariats?

Chaque semaine la plateforme est enrichie de nouvelles organisations, donc cela évolue rapidement. Pour le moment nous sommes présents au Mexique, au Guatemala, en Colombie , en Equateur, en Argentine, au Pérou et au Paraguay.

On  s’étend de plus en plus, on commence à être en Asie, et un peu en Afrique. En Afrique, nous sommes notamment à Madagascar et en Ouganda, et en Asie on a des partenariats au Cambodge, au Nepal, en Inde, et en Indonésie.

Quels sont les types d’associations qu’on trouve sur Bagshare Social?

Nos partenaires sont des ONGs, mais aussi parfois entrepreneurs sociaux. Leurs secteurs d’activité sont très différents, on en a pas mal dans l’éducation par exemple, mais aussi dans la santé ou l’environnement. 

Comment trouvez-vous des partenaires?

Au début, on (les membres de l’équipe) visitait physiquement toutes nos ONG partenaires. Aujourd’hui, nous travaillons avec des ambassadeurs de confiance qui peuvent nous recommander des associations.  Tous nos partenaires ont été visités, soit par un membre de l’équipe, soit par un ambassadeur. On a des critères de sélection qui nous permettent de déterminer l’impact de l’association et si on peut travailler avec elle. Pour nouer un partenariat, on s’assure que l’ONG fonctionne bien, et qu’elle a de vrais nécessités.

Peut-on offrir autre chose que des objets physiques?

Bien sûr, c’est tout à fait possible. Sur notre site, chaque partenaire a une fiche qui explique ce qu’il recherche: on y trouve les objets dont il a besoin, mais aussi les volontariats de court ou moyen terme. C’est très flexible: le voyageur peut passer juste quelques heures sur place, mais aussi quelques jours, quelques semaines ou même quelques mois.

Vous avez eu des feedbacks d’expérience de la part des utilisateurs de la plateforme? 

Chaque personne qui utilise la plateforme doit remplir un formulaire après son passage dans une association. Jusqu’ici, on a eu 100 % de satisfaction. Souvent, les gens nous disent qu’ils ont été très surpris car ils pensaient que ce serait eux qui apporterait des choses à l’ONG et qu’au final ils reçoivent plus qu’ils ne donnent. Ils en ressortent enrichis et ça transforme totalement leur voyage. Ca leur fait vivre une vraie expérience d’immersion avec des locaux et ils ont la sensation d’être vraiment utile. C’est quelque chose d’inoubliable pour eux. Il y en a qui ont tellement aimés qu’ils sont revenus dans leur asso pour y faire du volontariat pendant 6 mois.

On voit de plus en plus de personnes attirées par ce type d’expérience. Pour quelle raison, d’après toi?

Aujourd’hui, je pense qu’il y a une certaine lassitude envers le tourisme de masse, et que les voyageurs cherchent plus de sens. On ne voyage plus de la même façon, aller voir la statue de la liberté à New York, c’est presque devenu has been! Les gens vont chercher des choses plus insolites, ils veulent rencontrer des populations locales par exemple. Le type de tourisme où tu te fais guider tout le temps, ça correspond pas à tout le monde, parce que d’une certaine manière ça te rend spectateur du voyage. Avec Bagshare, tu deviens acteur, et en plus pour du bien : ton impact est positif. Ca permet de mêler l’utile à l’agréable, tu te bouges et tu es accompagné par un outil de confiance. On apporte une vraie valeur ajoutée : nos associations sont fiables, le site est simple d’utilisation et toutes les infos sont disponibles. Sur Google, tu es noyé d’informations en tout genre. Alors que nous, on visite toutes nos assos et on mesure leur impact sur le territoire local pour assurer aux gens d’aider des personnes qui en ont vraiment besoin. En plus la plateforme a mis en place un service de messagerie pour contacter directement les associations, donc c’est un vrai gain de temps.

Tout le monde est gagnant, surtout que notre plateforme est totalement gratuite. A terme, on voudrait instaurer un système d’avis pour avoir des retours d’autres voyageurs ayant travaillé avec nos partenaires.

Vous avez des exemples de partenariats en Amérique Latine?

On a plein de choses sur ce continent. Il y a peu, on a une mère de famille voyageant avec son fils qui est allée aider une ONG à Bogota, dont la mission est de réduire l’affiliation des jeunes avec les gangs du coin. Ils leur inculquent un nouveau système de valeurs à travers l’enseignement de différents sports. Donc la maman est allée acheter du matériel avec son fils, comme des crampons et des ballons de foot, et ils les ont apporté à l’ONG. Son fils a joué au football avec les enfants des bidonvilles pendant que sa mère discutait avec les gens de l’association. C’était une expérience vraiment unique.

On a eu une jeune fille qui est partie en Argentine avec des flûtes dans son sac à dos. Elle les a apporté à une association qui promeut le développement personnel d’enfants de bidonvilles grâce à l’apprentissage de l’art et de la musique. Elle leur a donné des cours de musique pendant la journée, elle a passé un moment inoubliable.

En Amazonie équatorienne on a des projets avec des communautés Quechua pour les aider à valoriser et préserver leur culture. On peut aider les entrepreneurs sociaux sur place et participer à la construction de petites maisons dans l’Amazonie. 

Qui peut utiliser la plateforme de Bagshare Social?

La plateforme est ouverte à tous! Pour le moment c’est plutôt des voyageurs français qui l’utilisent, mais les locaux peuvent aussi y trouver des informations et des volontariats. On a un colombien qui a trouvé une ONG de son pays sur Bagshare.

Et pour être ambassadeur, on fait comment?

Si des personnes ont envie d’aider une association, elles peuvent nous envoyer un mail à ines@bagsharesocial.com pour être ambassadeur. Il est important que l’association ait déjà été visité physiquement pour qu’on puisse la considérer. On forme nos ambassadeurs afin qu’ils soient capables de comprendre nos critères de sélection et de trouver des organisations correspondant à la plateforme.

Suivez Bagshare Social sur Facebooket découvrez plus en détails son fonctionnement ci-dessous:

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